La vie d’un skipper sur la route du Rhum

route du Rhum - 2014

Alors que le vainqueur toutes catégories confondues, Loïck Peyron, est arrivé le 10 novembre, il y a presque 4 semaines, les derniers concurrents de cette 10ème édition de la Route du Rhum viennent enfin d’arriver, il y a quelques jours, à Point-à-Pitre.

Vincent Lantin, à bord du voilier le « Slip français » a passé la ligne d’arrivé ce mercredi à 4h35 heure de Paris. Un périple de 30 jours 14 h et 35 min. Nous nous sommes donc posé la question des conditions de vie à bord d’un voilier durant ce type de compétition. Comment vivre sur un bateau seul pendant 3 à 4 semaines ?

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Peut-être plus si seul ?

Déjà, il faut bien dire que la technologie embarquée sur les voiliers d’aujourd’hui permettent aux différents skippers de ne plus se sentir aussi seul qu’avant. Des appareils de navigations et des capteurs sont placés un peu partout sur le bateau permettant de collecter des données durant la course. Toutes ces informations sont transmises aux hommes à terre avec qui le navigateur est en constante communication.

Certains, comme Tanguy de Lamotte, pousse même très loin les possibilités de communication entre la terre et la mer. Il permet à ses internautes de le suivre dans sa vie à bord du « Initiatives Cœur » 24h/24h, grâce à 6 caméras installées sur le monocoque.

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Cette hyperconnexion permet bien sûr aux marins de se sentir un peu moins seul durant ses éprouvantes semaines

La question du sommeil

C’est en fractionnant leur sommeil que les skippers se reposent. Des petites siestes qui durent de 5 à 20 minutes plusieurs fois dans la nuit ou la journée pour un total de 4 à 5 heures de sommeil par jour. L’ordinateur de bord aide énormément mais ne peut pas remplacer un marin expérimenté qui va savoir faire le petit réglage de voile, de quelques centimètres, qui fera la différence.

Dans une interview donné à L’Express, François Gabart, le dernier vainqueur du dernier Vendée Globe sur Macif explique : « Quand le marin dort, le bateau va forcément moins vite puisque l’ordinateur ne peut pas faire ce petit réglage de voile à 2 cm près qui va faire gagner un peu en vitesse ».

Toujours dans L’Express, Armel Le Cléac’h explique qu’il est encore plus compliqué de dormir quand on a les commandes d’un trimaran : « En monocoque, tu vas dormir avec du stress, mais pas autant qu’en trimaran. Sur un grand multi comme Banque-Populaire, la situation peut très vite devenir compliquée. Et au bout, il y a le chavirage ».

C’est un paramètre tellement important que beaucoup de navigateurs se préparent sur terre, avant le départ, en réalisant des bilans personnalisés de sommeil afin de mieux savoir gérer les cycles de repos.


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Que mangent les skippers durant la course ?

La question de la nourriture est évidemment primordiale. Surtout que les efforts sont tels qu’un navigateur a besoin d’un apport nutritionnel de 3 000 à 6 000 Kcal par jour. Pour faire face aux conditions météorologiques et aux contraintes d’optimisation du poids du navire, la réponse se trouve dans les repas lyophilisés. Ils ont l’avantage d’être légers à transporter et facile à conserver. Pour certains marins, manger reste un plaisir essentiel pour retrouver des forces et du courage. A l’image de Sébastien Josse qui embarque avec lui des plats sous-vides conçus par un chef étoilé.

Conserver des petits plaisirs comme une tablette de chocolat, des fruits ou du fromage peut s’avérer très efficace pour le moral.

Et l’hygiène dans tout ça ?

La toilette reste très sommaire durant la course, la plupart des concurrents se content de peu et comptent sur les averses dans les zones plus chaudes pour prendre des douches.

Aquashell, partenaire de Valentin Lemarchand

Aquashell avait choisi de soutenir Valentin Lemarchand, jeune officier de marine marchande de 23 ans, qui a fini sa transat en 18 jours, 21 heures et 29 minutes pour se classer 11ème du classement des Class40.

Plus d’info sur Valentin Lemarchand :

Le classement final de la 10ème édition de la route du Rhum 2014 :

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